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Paternité: quelle est ma place?

« Malgré tout le soin et l’attention que je donne à mon fils de 10 mois, il ne me sourit pas, bien qu’il semble calme et serein. Par contre lorsque sa mère arrive, c’est le grand sourire, il rigole même. Je me sens un peu exclu de cette relation, et un peu déçu aussi. » Pierre 32 ans

A 10 mois, l’enfant n’est pas encore réellement conscient de lui-même, c’est-à-dire conscient qu’il est un individu séparé et autonome. Il partage encore la conscience de sa mère avec qui il a vécu en symbiose pendant la grossesse.

L’accouchement sépare les corps et donne l’illusion que le bébé est un, mais la naissance psychique, et je dirais même, l’incarnation de la conscience doivent être compris comme un processus qui s’élabore au fil des mois après la naissance.

 
 

La force du rôle du père n’est pas tant celui du maternage, bien que cela soit également important, mais plutôt celui de maintenir un cadre affectif, émotionnel et énergétique serein et propice au processus d’individuation de l’enfant.

C’est bien la présence et l’amour protecteur du père qui va peu à peu permettre à l’enfant de s’individualiser et de sortir de la fusion d’avec la mère. En douceur. On parle alors du « tier séparateur ». Peu à peu la géométrie énergétique change à nouveau, le père reprend sa place dans le duo homme/femme, et l’enfant devient vraiment un.

C’est alors le temps de la complicité. Un fois conscient des limites de lui-même, le père va inciter l’enfant à explorer au-delà.

Le rôle du père est plus implicite durant les 2 (voir 3) premières années, mais il est fondamental pour l’équilibre psychique de l’enfant qui va alors établir pour toute sa vie la conscience de lui-même.

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