Très jeune, durant mon enfance, je pouvais percevoir les états psychiques et mentaux des adultes. J’étais profondément perturbée de me rendre compte qu’il y avait souvent une divergence entre ce qui était dit et ce que je percevais. C’était plutôt insécurisant, en fait !

Plus tard, j’ai dû entamer une psychothérapie afin de surmonter une dépression sévère, faire face à mes traumas de l’enfance et bâtir ma résilience. C’est à cette occasion que j’ai découvert le sens de mes perceptions d’enfant : j’ai découvert la psychologie, les conflits, la névrose, toute la jungle fascinante de l’inconscient…

Mon thérareute m’a alors encouragée à étudier moi-même la psychologie et à devenir thérapeute. J’y voyais clair, c’est un monde dans lequel je naviguais aisément.

J’ai trouvé l’étude de la psychanalyse assommante. Je ne me reconnaissais pas non plus dans les autres écoles de pensée de la psychologie, bien que chacune ait des propositions pertinentes. Je n’appréciais pas qu’on me propose un système théorique comme étant « la vérité ». J’avais mes propres perceptions, des compréhensions libres de toute modélisation, de tout « dogme ».

Et enfin, j’ai découvert C. Jung, qui ne proposait pas sa version de la vérité, mais le fruit de sa longue expérience, de ses intuitions incroyables. On est tombé d’accord ! Oui, l’être humain est un corps, un esprit et une âme. Et ces trois dimensions de l’être interagissent pour constituer ce que l’on appelle « le psychisme ».